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RELATION MAITRE-ELEVE

 
 

 
     

Extrait de l'entretien de Maître KIM Young-Ho, CN 9è Dan, ex-Directeur Technique WTF au journal Arts Martiaux, un journal français d'arts martiaux en juillet 2000.

 
       
     

De tempérament discret, Maître Kim est pourtant une personne réputée et incontournable puisqu'il est, entre autres, Chairman du Comité Technique de la W.T.F (Fédération Mondiale de Taekwondo) et fondateur de l'Académie Mondiale de Taekwondomudo ayant son siège à Darlington en Angleterre. Il réside lui-même à Paris. Cet article concerne tous les pratiquants de Taekwondo qui comprennent qu'il ne suffit pas de savoir donner un coup de pied ou de poing mais qui cherchent également l'aspect philosophique de leur pratique.

Maître KIM, vous avez dit ressentir chez tous les pratiquants et cela dans plusieurs pays, la volonté de travailler différemment et de rentrer dans la vérité de l'art martial. Que voulez vous dire par-là ?
Depuis que l'idée olympique est entrée dans l'esprit des pratiquants de taekwondo, c'est la notion de sport qui est venue tout primer. Or cette dérive sportive a quelque peu fait oublier le côté martial de notre pratique. En 6 à 8 mois, bien entraîné, un élève de bonne constitution peut parvenir à faire un coup de pied correct. Si les arts martiaux n'étaient que cela, s'ils se réduisaient à donner un coup de pied ou de poing, à quoi bon dans ce cas les pratiquer pendant autant d'années ? En fait, si certains élèves me suivent depuis des décennies, il faut sans nul doute l'attribuer à une pratique moins superficielle.
Par exemple, si l'on ne veut pas réduire son geste technique à une simple gesticulation, il faut savoir contrôler sa propre respiration. La pratique des arts martiaux ne peut être que factice si l'on n'arrive pas à contrôler sa respiration : c'est un gage de santé, de longévité et d'efficacité dans les frappes que l'on peut-être amené à donner. Par ailleurs, le Taekwondo est une méthode d'éducation. Les professeurs qui n'ont pas de principes d'éducation ne sont pas de véritables professeurs et, en tout cas, quoi qu'ils en disent, ne seront jamais des Maîtres. Être Maître n'est pas simplement un niveau technique ou un degré d'ancienneté, c'est un niveau de vie.


Comment pouvez-vous concilier le Taekwondo sport olympique et le Taekwonmudo : Taekwondo traditionnel ?
Le but de mon Académie, l'Académie Mondiale de Taekwonmudo n'est pas de s'opposer à la W.T.F (World Taekwondo Fédération) mais de compléter son action et d'exister en parallèle. En effet, ils sont de plus en plus nombreux ceux qui ne peuvent ou qui ne veulent pas suivre l'entraînement élitiste de la compétition de haut niveau et qui aspirent plutôt à une pratique martiale " en profondeur", à une pratique raisonnée d'autodéfense conservant les vraies valeurs de l'art martial coréen.


Quelles sont elles ?
Il est écrit que tout le monde, une fois né, meurt un jour ou l'autre. Tout est tracé d'avance. Nous savons le début et l'aboutissement de notre chemin. Le problème est de savoir ce que nous allons faire en cours de route. Avant que n'arrive ce jour fatal que personne ne souhaite, comment doit-on vivre ? Il appartient à chacun de faire son choix : veut-on vivre comme un esclave ? Comme un homme libre ? Comme un animal cherchant seulement à contenter ses besoins ? Veut-on se conformer aux idéaux du bien et de la justice ? Ou alors vivre comme un malfrat ? Bien sûr, on comprendra rapidement qu'il faut choisir de vivre en étant juste, sans se laisser perturber par l'opinion et les ragots des autres auxquels on prête bien souvent trop d'importance. Posons-nous la question : Tous ces gens qui nous jugent, qui rapportent des rumeurs sur notre compte, qui nous envient, qui nous jalousent, peuvent-ils prendre la responsabilité de notre vie ? Sont-ce eux qui vont déterminer le cours de notre existence ?


Qu'est-ce que le "Mudo" ?
"Mudo" veut dire "Art Martial". Beaucoup sont surpris que nous voulions lancer le Mudo parce que tous sont convaincus de pratiquer déjà un Art Martial. Ils ne se rendent pas compte qu'ils croient en faire un, alors qu'ils ne font en réalité qu'un simulacre.
Qu'est-ce véritablement que l'art martial ? C'est recevoir l'enseignement du maître, se soumettre à l'entraînement et créer un nouveau départ avec ses expériences acquises. Apprendre à ne pas parler ni penser à une part importante dans l'éducation martiale. Ce sont alors les yeux qui s'attachent à tout ce que vous devez capter. Alors votre cœur s'oriente là où votre regard se pose. Apprendre une chose est facile, la maîtriser est difficile. "Do" signifie "Chemin" : Autrement dit, il ne faut pas s'arrêter malgré les obstacles qui surviennent tout au long de sa pratique : manque de constance, paresse, changement de temps, soucis de la vie quotidienne, etc. Tous ces prétextes doivent être surmontés, tout en conservant respect, modestie et vertu. Ce n'est certes pas facile mais c'est la condition pour élever sa capacité et son niveau. N'interrompez pas votre entraînement, il faut s'entraîner sans arrêts malgré la neige ou la canicule. Le Maître est celui qui vous guide jusqu'à la porte de la connaissance; libre à vous ensuite de la pousser ou non. L'entraînement dépend de vous.


Sur quoi doit-on s'appuyer pour progresser dans sa pratique ?
Discipline et persévérance sont les clés des arts martiaux. Sans discipline, les relations Maître-élève deviennent factices et la progression difficile. Sans la patience, la persévérance, il ne peut y avoir de niveau réel : ce que vous avez appris en une journée, répétez-le 10 ans. C'est le secret de la réussite. Après avoir appris quelques rudiments techniques, beaucoup trop de gens s'improvisent professeurs d'arts martiaux et, dans une précipitation irréfléchie, égoïste et trop souvent intéressée, coupent toute relation avec leur Maître originel. Ile ne pensent trop souvent qu'à leur profit et à leurs intérêts personnels. Ils jalousent même ceux qui s'entraînent effectivement ! On est fidèle à son Maître et à son école jusqu'à la mort : telle est la philosophie première du guerrier, telle est la loi des arts martiaux. Sinon où est la gratitude de l'élève envers le Maître qui l'a formé sans mensonges et sans tromperies ? Personne n'est né de façon spontanée, par ses seuls efforts. Rares sont ceux qui ont pu grandir normalement sans avoir été élevés par quelqu'un. Il faut toujours se rappeler les efforts qui ont permis au disciple d'exister aujourd'hui. Or trop souvent on oublie que pour enseigner il faut de véritables connaissances ; enseigner la façon de donner un coup de pied ou un coup de poing est facile mais enseigner la vie demeure le plus difficile à faire. Liée à la discipline, la courtoisie également est un des principes premiers des arts martiaux. On enseigne la politesse avant les techniques et chacun devra s'exercer à acquérir la vertu avant de maîtriser les techniques. Dans l'art martial, tout débute et tout finit par la politesse. Acquérir la vertu, respecter le Maître, prendre en considération le "do" (chemin, voie), se fier à ses amis, avoir honte d'utiliser l'art martial pour son propre compte, consacrer sa vie à faire le bien autour de soi, se mettre du côté de la justice, aider les plus faibles que soi, tels sont les préceptes de l'art martial, du Mudo. Un professeur qui aurait un élève sans vertu, envers lequel il ne pourrait avoir nulle confiance, ne pourrait qu'être rempli de honte.

 

 
     

u Maître Benjamin John, Maître Lee Kwan-Young et leurs élèves

 
     

 

 
      Ensemble Maître - Elèves
Maître LEE K-Young avec Maître JOHN et ses élèves
Maitres Elèves
Maître LEE K-Young avec
la famille de Maître JOHN
 
     

 

Dojang de Puteaux
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